Hanhart, une maison horlogère qui fait actuellement beaucoup parler d’elle dans le milieu horloger avec la production de modèles à la fois qualitatifs et au design accrocheur.
La marque revient en grande pompe sur le devant de la scène
On voit au premier coup d’œil que son ADN est lié au monde de l’aviation. Et ce n’est pas pour nous déplaire, bien au contraire ! On constatera qu’il n’y a pas que les suisses qui savent fabriquer de « belles choses » ; les allemands ne sont pas en reste.
UN PEU D’HISTOIRE …
Pour celles et ceux qui ne connaisse pas, ou peu, la maison Hanhart, tout a commencé avec la parution d’une publicité de Johann Adolf Hanhart en date du 1er juillet 1882 pour promouvoir l’ouverture de son magasin de montres situé à Diessenhofen, en Suisse.
C’est en 1902 qu’il décida de déménager en Allemagne, plus précisément dans la ville de Schwenningen en Forêt-Noire. Soit dit en passant, décrite comme « la plus grande ville horlogère du monde » ! Hanhart c’est également une histoire de famille. Je m’explique : un des fils de J.A. Hanhart (Wilhelm Julius) a rejoint l’entreprise en 1920 et apporta avec lui un vent de modernité et d’innovation.
Courant 1924, apparait le tout premier chrono mécanique à prix accessible. En effet, Wilhem Hanhart étant un féru de sport, il lui est arrivé de participer à une compétition d’athlétisme courant d’année 1923. Il trouva bien dommage le fait de trouver difficilement des modèles pour chronométrer l’évènement. Il décida donc de créer ses propres chronomètres en collaborant avec un horloger. Et c’est alors qu’Hanhart fit sa réelle entrée en tant que leader dans le secteur des chronomètres horloger tout en restant dans des prix abordables.
Deux ans s’écoulent et la marque décida d’élargir sa gamme avec des montres dites « bracelet » ainsi que des modèles de poche. Bien évidemment, toujours avec un esprit mêlant artisanat horloger et qualité.
On notera le décès de J.A Hanhart en 1932. Une seconde manufacture ouvrira ses portes dans la ville de Gütenbach (toujours en Allemagne) en 1934 et c’est toujours dans ce lieu que sont produits aujourd’hui la gamme de chronomètres Hanhart.
Courant 1935, la maison horlogère décida de produire un chronomètre à double aiguilles « compliqué ». Et elle ne s’arrêtera plus d’innover. Courant 1938, avec la sortie du premier chronographe en série « calibre 40 » mono-poussoir. Qui se trouvera ensuite être le produit premier de la maison. Courant 1939, arrivée du « calibre 41 » et du « TachyTele » avec ce détail que tous les fans de la marque connaissent : le fameux poussoir rouge qui permet d’éviter involontairement de réinitialiser son chrono. Ce modèle a d’ailleurs, durant la seconde guerre mondiale, été fourni en quantité importante à l’armée et, en moindre quantité, à la marine allemande ; leitmotiv du choix : fiabilité et précision.
Courant 1940 apparu le « caliber 41 » dit modèle à deux poussées. Les montres d’aviation sont alors le produit principal de la maison horlogère.
Et, preuve de son succès, Hanhart participera pour la première fois au BaselWorld en 1952.
Je vais m’arrêter ici pour l’histoire de la marque qui pourrait encore faire des pages. En résumé, vous l’aurez compris, une grande maison spécialisée dans les modèles chronographes avec une histoire de 140 ans alliant design, fiabilité et développement.
Je me voyais donc dans l’obligation d’aller essayer quelques modèles pour vous faire partager mon ressenti 😉
Et commençons par une des dernières nouveautés de la maison : LA 417 ES
C’est le retour d’un modèle phare de la marque après plus de 60 ans.
Premier chronographe de l’armée de l’air allemande qui allie les codes de l’ancien avec les techniques actuelles de fabrication. Tout un programme me direz-vous 👍 J’ai d’ailleurs été surpris par le rendu visuel de ce modèle. Moi qui ne suis pas fan des boites imposantes, j’ai trouvé qu’avec son boitier de 42 mm, la montre s’adaptait parfaitement sur mon poignet. De plus, j’ai apprécié sa finition polie et satiné. Brillante mais pas trop, juste ce qu’il faut. En acier inoxydable (ES), elle est surmontée d’une lunette cannelée rotative avec son insert rouge. Là aussi, rien à dire sur les finitions, du beau travail de précision ! Sur le côté droit, les poussoirs sont bien là, alignés comme à l’époque (symétriquement). Avec au centre la couronne gravée du logo Hanhart (aussi d’époque). Cette dernière permet une étanchéité de 10 bars ; rien à voir avec celle de l’époque, c’est certain …
Quant à son mouvement, pas trop de surprise car maintes fois testé. Il s’agit d’un bon vieux calibre Sellita SW510M. Pas grand-chose à dire dessus à part qu’il s’agit, bien évidemment, d’un calibre manuel avec ses 28800 alternances par heure (4 Hz). Sa réserve de marche est plutôt sympathique : 58 heures.
Parlons maintenant de son cadran ; le travail réalisé est d’une qualité indéniable. Un noir profond qui fait ressortir des chiffres peints recouverts de Superluminova. La police utilisée est encore la même qu’à l’époque. On remarque le chemin de fer entourant le cadran, discret mais présent. Quant aux aiguilles dites « seringues », elles sont d’apparences fines malgré ce type de montre ; en acier et revêtues de matière luminescente ; tout comme son pointeur. Car, qui dit montre d’aviation, dit visibilité optimale de jour comme de nuit ! On observe que le compteur de la petite seconde a été placé à 9 heures et que le compteur chronographe des 30 minutes est placé à 3 heures. Le logo historique apparait en son centre.
Un verre saphir bombé traité antireflet apporte la touche finale à cette 417 ES. Le dos de la montre est vissé avec le logo Hanhart gravé ainsi que son numéro de série sur le côté.
Et côté bracelet ? La belle est équipée d’un cuir de veau couleur noir. Également complétée par une sangle qui a été recouverte d’Alcantara sur le dessous pour un porté confortable. Vous n’êtes pas obligés de porter cette sangle et, pour ma part, je l’ai préféré sans. Il est équipé d’une boucle à épingle avec le logo de la marque comme rappel. Et, pour ceux pas fans du noir où pour les autres qui aiment changer régulièrement de style, deux autres coloris existent en option : un brun foncé ainsi qu’un kamel.
En résumé, c’est un modèle que j’ai apprécié passer au poignet. Des finitions de qualité associées à un design à la fois ancien mais aussi un peu moderne. Coup de cœur pour sa lunette cannelée qui fait pour beaucoup au rendu visuel global. Nous restons toujours dans une gamme de prix accessible à tous : 1840 Euros.
Et pour celles et ceux préférant, comme moi, les petits diamètres, le modèle existe également en 39 mm et, dans ce cas, je me serais bien laissé tenter 😁 Une édition limitée à 150 exemplaires nommée « Red Lion ». Ré édition de la montre mythique de Steve Mc Queen.
Entrons maintenant au cœur de la collection avec le modèle Tachytele
Un modèle de la gamme qui peux faire penser, de loin, à la 417 ES mais détrompez-vous ! La première chose qu’on remarque, c’est l’emblématique poussoir rouge qui donne tous son ADN au modèle. La couronne est également plus imposante.
Et, différence notoire avec la 417 ES : sa taille. Un petit boitier en inox de 40 mm 😀 Rien ne pouvait plus me plaire ! Par contre, elle est légèrement plus épaisse avec ses 15 mm 😅 Mais cela ne gâche en rien son design, ne vous inquiétez pas.
Elle est équipée d’un mouvement HAN3703 tiré d’une base ETA 7753. Chronographe automatique avec ses 28800 alternances par heure (4 Hz) ainsi que ses 42 heures de réserve de marche. On aurait d’ailleurs aimé un peu plus.
La caractéristique principale de ce modèle est ses deux échelles : l’une, tachymétrique, est située au centre du cadran et permet de voir la vitesse moyenne ; l’autre, télémétrique, est situé en supplément du chemin de fer faisant le tour du cadran. Elle permet de mesurer des distances en tenant compte de la vitesse du son. Vous ne pourrez pas les rater que ce soit sur le cadran coquille d’œuf ou sur le cadran noir. Pourquoi cela ? Car elles sont de couleur rouge pour se différencier de l’ensemble. Tout bon pilote d’avion saura utiliser ces deux fonctions, mais, pour ma part, en tant que simple pilote automobile 😂 je me limiterais à dire que son design reste sympa malgré un nombre important d’informations de son cadran.
Ici, il est habillé de petites aiguilles cathédrales avec leur touche de Super Luminova.
L’aiguille du pointeur est rouge vif avec la pointe blanche pour le cadran noir et rouge vif avec pointe noire pour le cadran blanc. Je trouve d’ailleurs qu’elle ressort plus sur le cadran noir. Mais ce n’est qu’un avis personnel. On retrouve à 3 heures la fonction compteur chronographe des 30 minutes avec son aiguille rouge dont la pointe se termine par une flèche. Et, de l’autre côté, à 9 heures, le cadran de la petite seconde avec sa simple aiguille blanche. Je trouve dommage que les chiffres peints soient tronqués par les deux cadrans.
Elle est surmonté d’un verre saphir antireflet et entourée de sa belle lunette cannelée.
Son fond de boite est vissé et permet une étanchéité de 10 bars.
Quant au bracelet, il est en cuir de veau noir agrémenté de surpiqûres blanches. Au tout s’ajoute de chaque côté un rivet qui donne tout son style au modèle. Vous aurez aussi le choix dans les couleurs avec du brun foncé et du brun clair. Son tarif ? seulement 1990 Euros, ce que je trouve extrêmement abordable pour ce type de montre. Et, pour ceux qui le souhaite, ce modèle est vendu sur une version acier au tarif de 2190 Euros.
Mon avis sur cette Tachytele ? Un beau modèle aux finitions soignées avec des cornes d’une taille raisonnable et légèrement recourbées qui permettent un tombé parfait sur le poignet. Une montre de caractère qui plaira au plus grand nombre de par son petit diamètre et son originalité.
Et pour ceux, qui n’ont pas l’utilité des fonctions tachymètre et télémètre, je vous conseillerais de passer sur un modèle plus simple : La PIONEER MK2
On retrouve beaucoup de similitude avec la tachytele : un boitier inox de diamètre 40 mm et une épaisseur de 15 mm. Ici, le mouvement est le HAN3703 issu d’une base ETA 7750. Mouvement chronographe automatique simple mais suffisant avec ses 28800 alternances par heure. Sa réserve de marche est, tout comme la Tachytele, de 42 heures.
On retrouve l’ADN Hanhart avec le poussoir inférieur rouge laqué permettant la réinitialisation et le poussoir supérieur avec décalage asymétrique. Au milieu de ses poussoirs, la couronne est toujours aussi proéminente.
On retrouve les deux couleurs de cadran habituelles : coquille d’œuf et noir avec des aiguilles cathédrales habillées de matière luminescente. Les chiffres sont peints et remplis également de Superluminova. Toujours présents : ses deux cadrans ; à 3 heures pour les 30 minutes avec son aiguille « flèche » rouge et à 6 heures pour la petite seconde avec son aiguille bâton noir (pour cadran blanc) et bâton blanc (pour cadran noir). Et son pointeur rouge et noir (sur cadran blanc) et rouge et blanc (sur cadran noir).
Ici, le verre est toujours saphir traité antireflet et assorti d’une lunette cannelée avec son insert rouge.
Le fond est vissé permettant une étanchéité de 10 bars.
Ici, pas de surprise pour les bracelets : cuir de veau noir, brun foncé ou clair avec rivet et surpiqures blanches. Il existe également sur acier mais je ne suis pas trop fan.
Cette montre est LE modèle que j’ai préféré. Un bon compromis lorsque vous souhaitez un chronographe sans trop de complications « à côté ». Une qualité et une finition allemande de haute volée que je souhaite souligner tellement j’ai été surpris lors des essais. Un diamètre raisonnable avec une touche de couleur qui rehausse l’ensemble. Ici, coup de cœur sur le modèle cadran noir qui fait ressortir le travail de détails de la maison. Avec son bracelet noir qui met encore plus en avant son boitier. Vous verrez, l’ensemble est sublime !
Son prix : 1990 Euros sur cuir et 2190 Euros sur acier.
Pour bien résumer les choses, nous rencontrons encore une maison horlogère qui combine à la fois une histoire, un niveau de qualité assez bluffant et un prix plus que sympathique 😀 Seul frein à l’achat, et encore … son épaisseur qui peut paraitre importante mais, une fois au poignet, est vite oubliée.
Pour celles et ceux pas forcément adeptes du style pilote, ne passez pas votre chemin car la marque Hanhart est peut être faite pour vous 😅
Rendez-vous chez les revendeurs agréés pour une session essayage !
Article publié par Gégé
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