Retour chez nos amis japonais de la maison horlogère Grand Seiko.
Comment ne pas tomber sous le charme de leurs nombreux modèles dont la qualité irréprochable ainsi que les finitions exceptionnelles ne peuvent être que soulignées. La marque fait d’ailleurs son possible pour se rapprocher du « zéro défaut » ; et cela, vous vous en doutez peut-être, ne pouvait que me plaire 😁 Des montres aux noms poétiques toujours très évocateurs et en lien direct avec la nature. Des gardes temps qui nous surprennent à chaque nouvelle sortie avec des cadrans travaillés, inspirés. Des merveilles de production et d’inspiration.
C’est donc avec grand plaisir que je vais vous faire partager mon ressenti sur deux des dernières venues dans la gamme élégance : les éditions Européennes.
Mais avant tout, un peu d’histoire pour les novices de cette maison à l’univers si particulier
La marque vit le jour en 1960 dans un esprit de création et d’innovation. Le but étant de fabriquer LA MONTRE ; celle qui réunira trois critères essentiels : précision, qualité et, surtout, beauté. Trois adjectifs pour un but unique : la perfection. Mais comment atteindre ce critère justement ? Eh bien, cela a débuté avec la sortie de son premier calibre : 3180. Il frôlait déjà la précision avec son écart de seulement -3/+12 secondes par jour ainsi que sa réserve de marche de 45 heures.
Mais c’est avec la sortie en 1967 de sa 44GS : la montre à remontage manuel la plus précise au niveau mondial, que GS posa les bases de son design. Et vous le retrouverez dans certains modèles des gammes actuelles.
Faisons une avance rapide dans le
temps pour atteindre les années 90 et la création du mouvement mécanique 9S. Un
standard ! C'est 6 ans après, en 1996, que ce dernier commença a être testé pour notre plus grand plaisir.
Les bases de cette maison sont donc posées et nous allons rentrer dans le vif du sujet avec les éditions SBGW283 et SBGW285.
Deux fausses jumelles assez sympathiques 😀 l’une est bleue, l’autre est verte.
A vos marques, prêts … Découvrez 😄
Un point commun à ces éditions : le calibre
Elles sont équipées du non moins reconnu mouvement 9S64 à remontage manuel. Une merveille ! Et pour cause, avant d’être commercialisé, il est testé durant une période de 17 jours sur six positions et trois expositions à des températures différentes. Il renferme 28800 alternances par heure ainsi qu’une réserve de marche plutôt conséquente de 3 jours.
Et concernant la précision, nous sommes ici à -1 / + 10 secondes par jour lors d’une utilisation dite « normale ».
Grand Seiko reste dans cet esprit de développement continu pour atteindre les plus hauts niveaux et faire de ses montres les meilleures du marché horloger.
Toutes les pièces doivent être validées par la maison avec pour critère numéro un : le zéro défaut ! Et GS n’hésite pas à faire appel aux technologies innovantes. On le constate avec l’utilisation de la technologie Micro Systèmes Electromécaniques (MEMS) pour la conception de ses échappements.
L’emboitage est également
primordial et a été confié à des maîtres horlogers. Pour vous montrer que tout
est étudié, sachez que ces derniers effectuent même un polissage manuel de
chaque petite dent des roues composant le mécanisme !
La minutie est au service de la précision du temps. Tout un art !
Crédit photo @GrandSeiko
Son boitier
En acier inoxydable d’un diamètre de 37.3 mm, il conviendra à toutes et tous. L’épaisseur reste très contenue : 11.7 mm seulement. Le compromis parfait !
Avec l’utilisation de la technique propre à la maison japonaise : le polissage Zaratsu, nous avons une impression « lisse » encore plus flagrante. Même si le boitier est entièrement poli, le rendu final reste superbe (brillant mais pas trop).
Le fond de boite (précisons qu’il est vissé) est transparent pour laisser place au fabuleux mouvement mécanique. Les cornes sont recourbées juste ce qu’il faut pour épouser le poignet 👍 De plus, elles sont percées pour plus de facilité dans le changement des bracelets. Vous trouverez sa couronne qui apparait discrète. Elle est crantée avec le signe GS gravé en son centre. Cela m’a d’ailleurs fait penser à une fleur posée sur son boitier. Tous les détails comptent !
Son étanchéité est de 30 mètres, n'ayez donc pas la mauvaise idée de la mettre sous l'eau 😉
Et maintenant, quel cadran allez-vous choisir ?
SGBW 283 - Kishun
Toujours dans la poésie, Grand Seiko nous emmène dans les premiers jours de l’été. Le cadran d’un bleu très pâle est un rappel du ciel au-dessus du mont Iwate lors de cette saison nommée « Kishun ». Il est travaillé d’une manière que je ne peux vous décrire tellement j’ai été admiratif 😊 J’ai même l’impression qu’il absorbe la lumière pour la refléter encore plus éblouissante !
SBGW285 - Byoka
Ce terme évoque dans la langue japonaise la beauté d’une fin d’été. Sa couleur verte très foncée est un rappel aux feuilles à la surface texturée. Encore un rapprochement avec la nature si chère dans le cœur de la maison horlogère. Le cadran est, pour ma part, un peu trop foncé et le travail minutieux de détails est donc beaucoup moins visible.
Mais la couleur ne fait pas tout, la maison GS soigne son travail jusqu’au bout des aiguilles. Ces dernières sont assez fines avec de superbes finitions. Les index sont appliqués et, si vous prenez une loupe, vous observerez encore et toujours que la précision du détail est là ! Ils sont polis et facettés, que dire de plus ? A part Exceptionnel !
L’ensemble est surmonté d’un verre saphir bombé qui lui donne fière allure. Car oui, vous ne voudriez pas que votre montre soit rayée ! Il a aussi été traité anti-reflets.
Et le bracelet
Qui dit élégance, dit bien évidemment Cuir !
Les deux belles sont donc équipées d’un bracelet cuir façon croco. Noir de base pour la Kishun et vert pour la Byoka. Mais vous pourrez tout à fait en changer car GS propose une gamme assez fournie de couleur allant du gris au marron en passant par l’orangé pour les plus téméraires. Son entre cornes de 19 mm reste standard. Il est équipé d’une boucle ardillon.
Pour ma part, la balance a penché pour la SBGW283. Et oui, toujours attiré par la couleur bleue qui contraste énormément selon la lumière et se rapproche même d’un gris pâle. Je trouve que les détails du cadran ressortent plus sur ce modèle car de couleur clair. La SBGW285 reste originale mais sa couleur verte très prononcée reste trop foncée pour moi, les détails n’étant pas assez visibles à l’œil nu.
Quant à leur tarif de 4800 Euros, je le trouve assez bien placé au vu de la qualité du modèle, de son mouvement et de ses finitions.
Mais si vous souhaitez vous orienter sur d’autres modèles
Si ces deux dernières nouveautés ne vous ont pas convaincu, vous pourrez tout de même retrouver les précédentes éditions sorties courant 2021 et toujours disponibles en boutique.
Leur cadran a été inspiré du papier « Washi ». Au japon, il est utilisé pour la fabrication des parois de papier coulissantes (Shoji). La texture des cadrans est très intéressante. Encore un rendu et une perception différente selon l’angle de vue et les reflets de lumière.
Ici, deux couleurs plutôt sympa :
Une version chocolat nommée Yukage – SBGW269
Sur bracelet cuir brun ; nous n’avons pas l’habitude de voir des modèles de ce coloris ce qui fait tout son charme.
Une version cadran gris nommée Asakage – SBGW267
Son cadran est hypnotique 😎 elle est vendue sur bracelet cuir Kamel
Ces deux "européennes" cru 2021 sont également au prix de 4800 Euros.
Et enfin, si vous voulez vraiment rester dans la simplicité et la sobriété, toujours dans la même gamme « élégance », vous pourrez retrouver le modèle SBGW231
Des caractéristiques presque identiques aux versions précédentes. Ce qui diffère : son épaisseur a peine plus contenue de 11.6 mm, l’emblème du Lion apparent sur le fond de boite toujours ouvert sur son superbe calibre 9S64 et, détail le plus important : sa couleur de cadran. Ici, vous avez le droit à un blanc ivoire. Pas de fioriture donc mais le travail de détail fait toujours toute la différence 😄 Elle est vendue sur bracelet cuir noir et reste, pour moi, la plus classique de la gamme. Malgré son nom original faisant écho à une saison japonaise annonçant l’hiver : KAMRO ; je n’ai pas été séduit car un peu trop simple pour moi. Mais elle plaira à coup sûr aux acquéreurs désireux de discrétion.
Le tarif est un peu moins élevé : 4300 Euros.
En résumé
Grand Seiko est une des maisons horlogères dans laquelle je me retrouve complètement. Leurs modèles étant tous plus irréprochables les uns que les autres tant par la recherche perpétuelle de la qualité mais aussi de la beauté. Chaque nouveauté est un plaisir de découverte et d’émotion 💙
N’hésitez pas à passer la porte de la seule boutique France située Place Vendôme.
Une très belle place pour une très belle maison horlogère ! Vous y trouverez sûrement une montre pour votre poignet et, en prime, un accueil agréable et chaleureux 👍
Article publié par Gégé
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