JUNGHANS : une des enseignes horlogères allemandes dont nous n’avons pas encore parlé sur le blog. Il était donc nécessaire d’y remédier et ce, rapidement 😀
J’ai eu la chance de pouvoir essayer différents modèles durant cette période estivale et n’ai pas été déçu. Nous allons parler aujourd’hui de la Meister Chronoscope ; une surprise pour moi car je n’ai pas l’habitude de porter ce type de montre. Et oui, cette Junghans reste tout de même très habillée et change du tout au tout de certains modèles sport que j’affectionne particulièrement.
Junghans a sans nul doute sa place dans ce
vaste milieu qu’est l’horlogerie et mérite qu’on s’attarde sur son histoire.
La manufacture fut fondée le 14 avril 1861
par Erhard Junghans accompagné de son beau-frère. Mais ils ne commencèrent pas
par la fabrication de montres mais par la distribution de pièces détachées
horlogères destinées aux non moins connus « Coucou de la
Schwartzwald ».
C’est cinq ans plus tard (1866) que les
premières horloges virent le jour. Courant 1888, le logo avec l’étoile à 5
branches avec un J dans son milieu fit son apparition remplacé deux ans plus
tard par une étoile à 8 branches avec toujours la lettre J accompagnée du reste
des lettrines de la marque.
Consécration pour la maison, elle devient
la plus grande horlogerie au monde en 1903 grâce à ses ateliers présents à
différents endroits du globe comme à Rottenburg, à Paris, à Venise, à
Lauterbach et bien d’autres encore. A
souligner la région de Schramberg qui allie l’horlogerie de manière conséquente
avec la présence de sous-traitants de pièces de mouvements.
Courant 1930, les mouvements furent
commercialisés et fabriqués sur place.
Et, en 1936, Junghans lança sa première
montre équipée du calibre J80 avec une seconde centrale indirecte. En lien avec
cette production, le modèle J80/2 décoré avec les fameuses côtes de Genève. Un
raffinement extrême du mouvement et une pièce essentielle des montres dites « Meister ».
A noter également l’année 1946 avec le
lancement du premier chronographe bracelet embarquant le calibre J88 à
remontage manuel, roue à colonne et spiral Bréguet (rien que cela 😄). Cette montre
ressemblant à un modèle typé aviateur, elle fut proposée à l’armée allemande qui
signa un contrat pour en équiper ses pilotes. Le modèle dit « pour
civils » sera également lancé (mais plus tardivement) et remportera les
suffrages du public.
Pour continuer sur sa lancée, en 1951, la
maison deviendra le premier fabricant de chronomètres en Allemagne et le
troisième mondial courant 1956.
Le calibre J83 pointa le bout de ses
aiguilles en 1957. Premier calibre automatique pour chronomètres qui reste
aujourd’hui le plus apprécié des amoureux de la marque. C’est d’ailleurs l’un des
plus beaux mouvements de chronomètres allemands.
Enfin, point essentiel concernant le
design et la conception de cette maison, l’arrivée au début des années 1950 de
l’artiste avec un grand A : MAX BILL. Avec la sortie en 1961 de
montres au concept sobre, simple mais à la pointe de la technologie. Le
style du designer est de suite reconnaissable !
C’est donc ensemble que nous allons découvrir ce modèle bien particulier qu’est la Meister Chronoscope 😊
Comment résumer cette montre en une seule
phrase ? Je vous dirais qu’elle est à la fois surprenante et attirante.
Surprenante de par son design et attirante de par son rendu général et son
cadran hypnotisant.
Premier
point important : son boitier

Son mouvement, le calibre automatique J880.1, est visible grâce à son verre saphir laissant apparaitre une masse oscillante gravée au nom de la maison horlogère et surmontée, là encore, de l’étoile à 8 branches. Ce calibre de base ETA 7750 a été repris par Junghans. Il est gage de précision et de robustesse. Quant à ses finitions, elles sont plus que correctes. Sa réserve de marche est de deux jours et l’étanchéité est de 5 bars. On remarque que le fond de boite est bombé également. La rondeur est donc le maitre mot de cette Meister Chronoscope.
Et
que dire de son cadran
Vous aurez le choix entre un bleu nuit, un argenté mat, un gris anthracite et un vert sapin. Cette dernière couleur rappelant d’ailleurs les alpages allemands. Ils sont agrémentés de 3 compteurs visibles tels des cratères. Une impression de relief comme s’ils avaient été creusés.

A douze heures, le compteur des
minutes ; à six heures, le compteur des heures et à neuf heures, la petite
seconde. Selon la version choisie, la couleur des aiguilles change. Orangées pour
le cadran sapin et argentées pour les autres. Une place reste à trois heures où
se loge la fonction jour / date sur fond noir pour la version verte et sur fond
blanc pour les autres cadrans. La marque produit aussi une variante appréciable
avec date anglaise. Quant aux index de forme bâtons, ils sont appliqués à
trois, six, neuf, douze heures et peints sur le reste du cadran. Les traits
sont d’ailleurs tellement fins, qu’on pourrait presque penser qu’ils sont eux
aussi appliqués. Les aiguilles des heures et des minutes sont en acier avec une pointe de « lum » et
d’une discrétion indiscutable. L’aiguille des heures a été légèrement recourbée
en son extrémité pour épouser parfaitement la forme du cadran. Et pour finir, n’oublions
pas l’aiguille du chronographe qui est aussi synonyme de finesse.
Et vous
l’aurez certainement compris, qui dit cadrans aux couleurs variées dit bracelets
coordonnés
Le cadran vert est donc assortit d’un beau cuir d’autruche beige ; le cadran bleu, lui, est couplé avec un cuir de cheval de couleur kamel et le cadran argent est aussi en cuir de cheval, mais cette fois-ci de couleur marron foncé
Quant à la version cadran noir, elle n’est
déclinée que sur acier. Ce bracelet reste assez qualitatif : poli / satiné avec des mailles assez fines et équipé d’une boucle déployante acier. Vous
retrouverez également les cadrans bleu et argent dans cette version.
Pour ma part, j’ai préféré cette Chronoscope sur sa version cuir. Cela lui confère beaucoup plus de style et de caractère. Et, pour ne pas changer, mon coup de cœur va à la version bleue 💙 Quant à Nath, préférence pour l’originalité du cadran vert 💚
Son tarif me demanderez-vous ? Eh
bien, elle est au prix de 2040 Euros qu’elle soit sur acier où sur cuir. Il est
d’ailleurs rare, notons-le, qu’une maison distribue au même tarif les deux
versions.
Et cette Chronoscope est aussi déclinée
dans une édition PVD or jaune sur cadran bleu, noir ou argent au tarif de 2140
Euros. Cette déclinaison n’est pas trop à mon goût mais il en faut pour tout le
monde et je suis certain qu’elle saura être appréciée.
Pour
conclure
Des tarifs plus que raisonnables pour des
modèles alliant performance, sobriété et design. Comme l’indique son nom, cette
« Meister » Chronoscope fait honneur au monde horloger. La
marque Junghans est pour moi une belle découverte que je souhaitais vous faire
partager. Et, bien sûr, je vous invite, pour ceux et celles qui ne connaitrais
pas encore la maison, à aller la découvrir.
Cette Chronoscope, est l’exemple même que l’on peut rester simple en gardant tout de même une « essence sportive ».
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