BREITLING SUPEROCEAN HERITAGE B20

Inspirante, innovante, tendance, la maison horlogère Breitling fait parler d’elle depuis sa création. Une manufacture restée bien longtemps familiale avec ses nombreux modèles ciblant les univers de l’aviation, de la mer et de la terre. Certains auront d’ailleurs en tête la célèbre NAVITIMER, tandis que d’autres penseront à la très connue CHRONOMAT. En résumé, la maison Breitling marque les esprits et, toujours actuellement, est reconnue dans le monde horloger pour son savoir-faire, la qualité ainsi que le design de ses montres.

 


Nous allons évoquer l’histoire de la marque et je ne vous cache pas que le sujet est vaste

 

C’est dans les années 1880 que Léo Breitling, jeune homme passionné d’horlogerie, décida de se lancer dans le tumulte horloger. La marque Breitling fit sa première apparition en 1884 avec l’ouverture d’un atelier dans le Jura Suisse à Saint Imier ; un lieu d’exception pour débuter l’aventure.

Les ateliers furent ensuite délocalisés courant 1893 vers un site encore plus prestigieux ; dans la capitale horlogère Suisse à la Chaud de Fond. Lieu connu mondialement de par ses manufactures horlogères déjà sur place.

Et c’est en 1896 que Leo Breitling lança le Chronographe d’une précision de deux cinquièmes de secondes. Un énorme progrès technique pour l’époque.

De nombreux brevets furent déposés dont le premier en 1905 concernant le tachymètre pour montre de poche. Petit clin d’oeil à nos amis de la police Suisse qui utilisèrent le modèle « Vitesse » en 1906 pour dresser les premiers PV d’excès de vitesse …

1914 : Gaston Breitling fit son entrée dans l’entreprise en succédant à son père. Et grand bien lui fasse car c’est lui-même qui créa, en 1915, l’un des premiers modèles de chronographe poignet avec séparation de la couronne et du poussoir du chronographe. Il fera aussi dans l’innovation avec le déplacement de la fonction remise a zéro plus près de la couronne avec la conservation des fonctions « marche/arrêt » toujours sur le poussoir situé à deux heures. Tout cela bien évidemment breveté.

L’entreprise fut à nouveau cédée en 1932 à un autre membre de la famille Breitling. Cette reprise marque le dépôt d’un nouveau brevet (1934) pour la fonction chronographe avec la création d’un poussoir à quatre heures permettant de le réinitialiser. Dès lors, il y aura un poussoir de chaque côté de la couronne. Une innovation de taille !

Et comment vous résumer brièvement la suite ? Eh bien cela va être compliqué tellement il y a à dire.

Le penchant pour l’aviation militaire se fit sentir au milieu des années 1930 avec la production de chronographes embarqués dans les avions. Un département spécifique fut d’ailleurs créé en 1938 portant le nom de HUIT (pour 8h de réserve de marche des instruments). Un laboratoire où des tests sont fait et refait pour qu’en 1939, la Royal Air Force (Angleterre) passe commande de ces fameux chronographes embarqués. Bien évidemment, fort de ce succès, d’autres pays suivirent. Encore une évolution supplémentaire pour la maison Breitling qui se fit plus qu’une renommée dans l’industrie  Aéronautique.

A retenir également, le brevet déposé en 1940 pour la « règle tournante logarithmique circulaire » associée au chronographe. Ainsi naquit le CHRONOMAT - pour les novices, il s’agit d’une contraction du terme Chronographe et de Mathématique –

Autre naissance importante pour la maison : la collection Premier en 1943 ; alliant raffinement et technicité, pour plaire au plus grand nombre. Ainsi que le DUOGRAPH début 1944 ; permettant de chronométrer deux situations différentes en même temps.

Et l’ajout d’une complication à cette collection (1945) : la Datora ; permettant la lecture de la date, du jour et de la phase de lune avec un look raffiné et une taille de boite contenue.

L’année à retenir restera 1952 avec la création du chronographe poignet pour pilote et l’apparition de sa lunette perlée lui permettant de l’utiliser même avec des gants. Et c’est comme cela que naquit la NAVITIMER. Tout d’abord réservée à un grand club d’aviation (AOPA), elle fut distribuée à un plus large public courant 1956 avec pour nom « 806 » siglée Breitling avec le fameux logo ailé.

Ce modèle restera le préféré de l’industrie des airs. Et s’ajouta en 1953 la CO-PILOT, plus robuste et extrêmement lisible.


1957 : arrivée d’un modèle qui me tient à cœur : la SUPER OCEAN ; après les airs, Breitling plonge dans les fonds marins. Avec une étanchéité de 200 mètres, on parle alors de prouesse technique.


Faisons un bon dans le temps pour arriver à l’année 1979 où l’entreprise fut alors reprise par Ernest Schneider. C’est la première fois que la maison horlogère sort du cercle familial. En effet, avec une santé déclinante, Willy Breitling a souhaité vendre son entreprise à un passionné qui continuera dans la lignée du travail déjà accompli. Et c’est le 5 avril 1979 qu’il prit légalement les rênes.

Il décida de développer le quartz au début des années 1980 en s’appuyant sur son aspect technique. Mais relança tout de même son cœur de cible lors des 100 ans de la maison en 1984 : le CHRONOMAT (pour rappel chronographe mécanique).

Pour revenir à la fonction quartz, la maison lança en 1985 le modèle AEROSPACE alliant électronique mais aussi la tradition mécanique et lança la OLD NAVITIMER un an plus tard. Il s’agit d’un « Revival » comme dirait certains reprenant les codes du modèle original de 1952 et embraquant un mouvement automatique Valjoux. En résumé, c’est ici le retour du Chronographe mécanique pour la maison Breitling.

Une passation de la manufacture eu lieu à nouveau en 1994 avec transmission par Ernest Schneider à son fils, Théodore. On retiendra de ce dernier son souhait (courant 1999) de faire certifier tous ses mouvements chronomètres.

Et, en 2009, le premier calibre manufacture de la maison Breitling pointa le bout de son nez ; le non moins connu Calibre 01.

Et nous finirons par la reprise de la manufacture par une société de Capital investissement en 2017 avec, placé à sa tête, Georges Kern qui décida de recentrer la marque autour de la mer, de l’air et de la terre ; un retour aux sources en quelque sorte.

Avec quelques dates (et oui, encore) à retenir comme l’année 2018 avec le « dépoussiérage » de la collection Premier ; l’année 2019 avec la ré-édition de la célébrissime Navitimer 806 de 1959, LE modèle phare de la maison. L’année 2020 avec le coup de jeune à sa Chronomat et 2021, avec la sortie de la SUPER CHRONOMAT.

 

Nous nous arrêterons là pour l’histoire de la marque qui, vous l’aurez constaté au fil des lignes, est extrêmement riche. Cela montre encore la force de Breitling et ses racines bien ancrées dans l’univers horloger.

 

C’est le moment de plonger dans l’univers de la maison avec la BREITLING SUPEROCEAN HERITAGE B20

Un modèle qui me tient particulièrement à cœur. Pour tout vous dire, il s’agit d’un de mes premiers coups de cœur horloger. La taille de boîte ne me convenant malheureusement pas, j’ai dû me résigner à seulement l’admirer.

Et récemment, j’ai eu plaisir à échanger avec l’équipe de la Boutique Breitling Paris Rive Gauche et voir à nouveau en détail ce modèle qui me plait toujours autant : la Breitling SuperOcean Heritage B20 Automatic

Avec ses 3 aiguilles et son guichet date, nous avons là un mélange de simplicité et de beauté.


Tout d’abord, la taille de sa boite

Nous passons, si l’on peut dire, d’un petit 42 à un grand 46. Mais cela n’enlève en rien l’élégance et le charme du modèle qui reste ancré dans cet esprit « plongée ». On peut même parler d’un esprit sport chic. Pour être honnête, au vu de son diamètre, cette SuperOcean ne s’adaptera pas à tous les poignets. Mais je vous conseille tout de même d’aller l’essayer pour vous rendre compte du rendu final.

Sa boite est en acier entièrement poli ; on pourrait penser que cela la rendrait trop brillante, eh bien pas du tout, c’est même tout le contraire. Elle est associée à des cornes de dimensions réduites (mais encore un peu trop droites à mon goût) et à une couronne vissée de très bonne facture avec le sigle de la maison gravé en son centre. Chaque angle a été travaillé pour une impression de robustesse associée à un design exceptionnel.

Son épaisseur est de 14.3 mm pour le 42 mm / 14.5 mm pour le 44 mm / 14.9 mm pour le 46 mm. Bien sûr, plus le diamètre est grand, plus l’épaisseur est importante.

Le fond de boite reste simple avec la marque apposée dans son milieu ainsi que le logo. Il est vissé permettant une étanchéité de 200 mètres. Le tout est surmonté d’une lunette crantée en céramique ; cette dernière est tournante unidirectionnelle à cliquet.


Quand au cadran

Les déclinaisons sont au nombre de trois : noir / bleu / vert. J’ai moi-même pu l’essayer dans sa version bleue et dans sa version noire. Vous devinez aisément la couleur qui m’a convaincu … le bleu bien sûr ! A noter aussi que le cadran vert n’est pas disponible en version 44 mm. Le soleillage est de toute beauté et donne toute sa personnalité à chacun des modèles. Les aiguilles sont de forme triangle en acier accompagnées de leur touche de matière luminescente. Elles se coordonnent parfaitement avec l’ensemble du modèle. La marque apparait discrètement au milieu du cadran avec le logo.


Pour celles et ceux ayant un penchant pour l’or, cette superOcean est aussi déclinée dans plusieurs versions avec plus ou moins d’or rouge 18 carats.

Vous trouverez un guichet date à 6 heures. Une différence est à noter sur ce point : pour les modèles taille 42 et 46 mm, la date apparait sur guichet blanc et ressort énormément. Sur les modèles taille 44 mm, la couleur est identique au cadran, elle se font donc parfaitement dans le décor. Dommage qu’il n’y ait pas le choix pour chaque taille. Car je trouve que la montre est encore plus élégante avec le guichet assorti au cadran.

Et pour finaliser le tout, vous serez ravis par son verre saphir bombé traité antireflets. Adieu les rayures et bonjour la lisibilité maximum !

 

Point important : le cœur de cette SuperOcean Heritage

Elle embarque un mouvement manufacture Breitling B20. Ce dernier est produit en association avec la non moins célèbre maison Tudor. Il est basé sur le mouvement Tudor MT5612. Vous n’aurez donc pas à vous soucier de sa fiabilité car largement testé. Avec ses 28800 alternances par heure, elle renferme une réserve de marche plus que conséquente d’environ 70 heures. Bien sûr, nous parlons ici d’un mouvement mécanique à remontage automatique. Précision également car il est certifié COSC.

 

Et passons à son bracelet

Bien que je sois un fervent défenseur de la boucle ardillon, le bracelet de cette superOcean est d’une qualité indéniable. Vous aurez le choix entre un bracelet en acier plutôt sympa effet mailles serrées ou un bracelet caoutchouc effet tressé assorti au cadran choisi. J’ai préféré la version caoutchouc car moins lourde, plus pratique et plus confortable. Et également, cela lui donne un look encore plus sport.

Ils sont équipés d’une boucle déployante avec poussoirs en acier. Pratique mais un peu épaisse pour les petits poignets. Elle est d’un diamètre de 20 mm. Contrairement à l’entre corne qui varie selon les modèles : pour les boites taille 42 et 44 mm, il est de 22 mm mais pour la boite taille 46 mm, il est de 24 mm.

 

Et pour les amoureux des Chronographes, vous pourrez également trouver une version SuperOcean Heritage B01

Et ici, un seul diamètre disponible ; il ne plaira pas à tout le monde car il s’agit de l’entre-deux, c’est-à-dire du 44 mm. Son épaisseur est de 15.5 mm, raisonnable me direz-vous pour un chrono.

Les coloris de cadrans sont également bleu, noir et vert avec un petit bonus plutôt sympa : le cadran couleur argent. Vous trouverez 3 sous compteurs : quart de secondes, 30 minutes et 12 heures. Ces derniers sont de couleur noire sauf pour le cadran noir où ils sont argent. Ma préférence va d'ailleurs au cadran argent où la lisibilité est maximum avec un rendu sport chic sans pareil.

Elle embarque le calibre Breitling Manufacture B01 avec une réserve de marche de plus ou moins 70 heures. Un chronomètre certifié COSC bien évidemment.


Ici, un guichet date situé entre quatre et cinq heures ; il se fond d'ailleurs parfaitement dans le décor. Et, aux deux extrémités de la couronne, les poussoirs tout en discrétion.

Pour le bracelet, l’entre-cornes reste du 22 mm et la boucle du 20 mm.

Le tarif est de 7950 Euros sur bracelet acier (cadran noir et bleu) et de 7650 Euros sur bracelet caoutchouc (cadran argent).

Le modèle est aussi décliné en édition limité avec une couronne, des aiguilles et des index en or rouge sur cadran vert / sous compteurs noirs et bracelet caoutchouc noir. Elle est superbe avec un tarif de 8950 Euros.

 

POUR FINIR

Je n’aime pas trop parler de rapport qualité / prix mais il faut le dire, nous restons dans des tarifs raisonnables :

 -      Pour les modèles 3 aiguilles bracelet caoutchouc, le prix est de 4950 Euros. Pour ceux sur bracelet acier, le tarif passe à 5250 Euros.

Autant vous dire que je vous conseille vivement d’acquérir cette Breitling sur acier et d’acheter séparément le bracelet caoutchouc.

 -      Pour les modèles chronographes, le prix est de 5900 Euros sur caoutchouc et de 6150 Euros sur acier.

 Et le plus non négligeable est la garantie de 5 ans !

J’espère vous avoir donné envie de pousser la porte d’une boutique pour découvrir l’univers de cette maison horlogère. Et si vous souhaitez échanger de façon sympathique et totalement spontanée, je vous invite à vous rendre à la Breitling Paris Boutique Rive Gauche (75006). Une qualité d’accueil exceptionnelle avec des personnes souriantes. Que demander de plus pour vous réconcilier avec l’expérience Boutique 😃

 

 

Article publié par Gégé

Commentaires

  1. Article fort intéressant sur la saga Breitling qui a su échapper, dans les années 80 à l’ogre Swatch Group qui dévorait à l’époque toutes les marques en difficultés financières (”crise du quartz”).
    Perso, je possède ce modèle en bleu : la SuperOcéan Héritage II en 42 mm, dont je ne me lasse pas. Précision et délicieux look rétro. Et toujours bluffé par les extraordinaires qualités du verre saphir antireflets et sa lisibilité exceptionnelle ! J’ai renoncé au bracelet métal mesh, bien trop épais, et je la préfère en combo nato dans des déclinaisons de bleu et rouge, ça claque !

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    1. Merci pour ton commentaire. Très beau modèle que tu as ta collection !

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